Passer le permis de conduire pour voyager en Europe

Bien que les véhicules motorisés restent un mode de déplacement privilégié en France et en Europe, il est de plus en plus courant de croiser des jeunes voyageurs n’ayant pas le permis. Et cela n’a pas l’air de les déranger. En effet, le développement des transports en commun et l’ouverture des frontières européennes rendent de plus en plus obsolète l’achat d’une voiture.

Voici quelques points qui devraient vous faire réfléchir à la nécessité de passer son permis pour voyager:

La liberté

Il n’est pas rare de s’entendre dire qu’une voiture et un permis de conduire « c’est la liberté ». C’est un point de vue souvent défendu par la génération des 40-50 ans qui ont vécu l’obtention du permis à une époque ou les transports en communs n’étaient pas forcément un réflexe. Depuis une vingtaine d’années, beaucoup d’agglomérations, même de taille modeste, se dotent de réseaux de transport qui permettent de se déplacer sans prendre de voiture. Le covoiturage, les TER et même les réseaux d’aéroport permettent aujourd’hui de se déplacer sur de longues et courtes distances en oubliant toute contrainte liée à la nécessité de garer et de surveiller un véhicule. Mieux (ou pire, selon le point de vue) les grandes capitales d’Europe, dont Paris, sont devenues complètement impraticables en voiture. C’est donc un argument sérieux en faveur du non-permis, surtout pour les grands voyageurs.

Les vols intra-européens sont de plus en plus abordables et il devient de plus en plus aisé d’aller d’un aéroport à un autre : de quoi faire oublier le permis aux touristes en puissance.

Qui plus est, certains pays, comme la France, tolèrent l’utilisation de certains véhicules sans permis. Certaines de ces petites voiturettes, telles que les Aixam, sont de plus en plus plébiscitées par les parisiens mais s’adaptent également tout à fait aux besoins des touristes. On peut louer ces petits véhicules chez des concessionnaires en plein centre de Paris ou même dans les agglomérations environnantes (Champigny, etc…) et les ramener à la fin du séjour. Pratique et peu contraignant.

Le coût

Encore un argument qui peut être invoqué à la fois pour et contre la nécessité d’obtenir son permis. En effet, si l’on compare le prix que coûte un véhicule, en essence ou en entretien, aux tarifs pratiqués par la SNCF (surtout sur des longues distances) on obtient un résultat très favorable pour les véhicules.

Néanmoins, avec le récent développement des covoiturages et la baisse des tarifs aériens. Le déplacement sans voiture devient de plus en plus intéressant. Le covoiturage, en particulier, présente de nombreux avantages pour le tourisme. D’une part, il ne soumet pas le voyageur à la nécessité de garer le véhicule, et d’autre part il permet de transporter des volumes plus ou moins conséquents de bagage (pour peu qu’on s’organise correctement) comparé à l’avion. Il peut également permettre de bénéficier de la connaissance locale des personnes que l’on rencontre en covoiturage, ce qui à pour avantage de faire découvrir des aspects inconnus de telle ou telle destination.

Bref, pour voyager, le permis de conduire devient de moins en moins essentiel. Au vu du prix de l’essence et des récentes pénuries, on peut dire que c’est une bonne chose!